samedi 24 juillet 2010

Efficacité administrative ou l'échec de la création de deux postes d'administrateur de faculté

Janvier 2010 :
La direction d'établissement propose de réduire le nombre des facultés de 3 à 2 ce qui permettrait de créer deux postes d'administrateurs au niveau de la facultés. Grande levée de boucliers des trois actuels doyens et de tous les professeurs des universités (éligibles au poste de doyen).

Que se passe-t-il ?
Quelles tâches se donnent actuellement le doyen et ses deux adjoints ?
• être responsable administratif du personnel non-chercheur et donc contrôler leur présence en vérifiant leurs fiches de présence ; contresigner les demandes de congés ;
• être responsable des enseignement et donc contrôler tout le personnel enseignant qu'il assure son service en vérifiant les fiches de service ;
• contrôler et vérifier à ce que l'emploi du temps de chaque département corresponde aux besoins en heures d'enseignement prévu dans le règlement ;
• contrôler et contresigner les ordres de mission ;
• distribuer le budget "moniteurs" et "heures de vacation",
• répondre aux multiples demandes de renseignements administratifs de la part de la direction ;
• vérifier et contrôler le déroulement administratif de l'inscription en thèse et de sa soutenance ;
• engager des procédures disciplinaires si un enseignant est fautif ;
• préparer le conseil de faculté ;
• il accorde les autorisation de participations au jury ;
• …

Dans l'état actuel des choses, le rôle du doyen se résume à une fonction de "chef de gare" ce qui lui donne souvent l'illusion d'avoir un certain pouvoir sur ses subordonnés. Si un administrateur devait assumer la plupart de ses tâches – le doyen ne porterait que la responsabilité politique –, celui-ci n'aurait plus de pouvoir direct sur le personnel. Cette idée de perte de pouvoir doit effrayer plus d'un doyen ; autrement, tout futur doyen être attiré par le côté "pouvoir" de la fonction. La levée de bouclier se comprend donc aisément.

Quelles tâches devraient (également) incomber au doyen et à son équipe ?
• faciliter la coopération entre les instituts et départements ;
• mener une politique de recherche-qualité au sein de la faculté ;
• mener une politique scientifique au nom de la faculté ;
• faire coopérer la faculté avec d'autres facultés ;
• …

Ces sont des tâches qui demandent de réelles qualités de direction, de management. Lorsque le détenteur de cette fonction s'épanouit ou se laisse absorber par les tâches de contrôle, il n'a effectivement plus le temps, ni la liberté d'esprit et d'action de diriger une faculté, il la gère administrativement comme on administre une gare de province…
Il est bien dommage que la belle initiative de la direction a échoué si lamentablement. Je dois avouer que je trouve que mes collègues ne sont pas très futés. C'était l'occasion rêvée de réformer la gestion de la faculté, des secrétariats…
Une collègue me dit : "Lorsque je serai doyenne, je vais m'y atteler à ce que nous ayons un gestionnaire (tout en gardant trois facultés)." – Quelle illusion. C'ést avant la prise du poste qu'il faut négocier, pa après…

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