vendredi 10 septembre 2010

Efficacité institutionnelle

Je me trouve à une réunion de coordination des projets régionaux socio-économiques, de politique éducative et de recherche. Mon établissement m’a délégué pour y participer (en remplacement d’une collaboratrice administrative malade). Pourquoi pas, si mon établissement s’il se voit comme un acteur social à hauteur des administrations et grandes universités régionales.

Rappel des faits : Y sont représentés principalement les responsables administratifs des conseils régionaux et généraux, des « Regierungspräsidium » et autres administrations régionales ; sur une dizaine établissements d’enseignement universitaires, 4 sont représentés. Mon établissement compte environ 3200 étudiants et 140 enseignants titulaires.

Mon établissement constitue donc plutôt une petite structure par rapport aux grandes universités de 30.000 étudiants. Quelle est sa place ? Est-ce que mon établissement a besoin d’y être représenté ? Est-il un acteur socio-économique disposant d’un impact régional perceptible ? La réponse est incontestablement négative. Il n’a pas les moyens d’être présent dans tous les domaines socio-économiques. Dans un premier temps, il faudrait que mon établissement définisse :

quels sont nos moyens (en ressources humaines, entre autres),

quels sont nos objectifs politique et opérationnels,

quels sont les retombées concrètes attendues.

Aucun de ses points ne semble être pris en compte lorsque mon établissement participe à une manifestation d’ordre socio-économique, politique ou de recherche de ce type. Dans ce cas précis, il affiche un activisme sans but très précis et peu efficace.

Sur le fond, cette manifestation a pour but de faire connaître et de mettre en réseau de formation, de recherche et d'innovation au niveau transfrontalier (« Innovationsmanagement » / gestion de l’innovation, « Klusterbildung »…) : beaucoup d’agitation, peu de concret ; le côté allemand domine (par rapport à la France et la Suisse). - Je vois mal comment mon établissement peut en tirer profit de ce débat. Sa tâche devrait (d'abord) être d’améliorer très concrètement, et à son niveau d'action, la qualité de ses propres projets transfrontaliers comme la gestion du Master trinational, etc.