mercredi 4 août 2010

Promotion de la qualité de la recherche…

Pour un certains nombre de projets, nous avons recours à des étudiants moniteurs, rémunérés, qui nous aident dans la gestion de la recherche, nous soutiennent dans la collecte de données, etc. Rien de plus normal dans le domaine de la recherche universitaire.

Cela dit, ces étudiants ne sont pas des chercheurs confirmés (on ne les paye pas non plus comme tels…). Donc, ils sont, objectivement parlant, moins performants qu'un véritable chercheur : ils transcrivent des interviews moins vite ; ils ne maîtrisent pas encore tous les logiciels de gestion des données (il faut donc les y initier ce qui prend du temps), etc., etc.

On peut regretter cet état de fait et réclamer un personnel de recherche plus qualifié, entre autres, "pour garder notre image de marque quant au haut niveau de recherche qui caractérise notre établissement", me dit-on. Pourquoi pas. Mais qu'on nous donne alors l'argent pour employer un personnel plus qualifié. - "Il n'y a pas d'argent," me dit-on. Mais, me demande-t-on, "il faut davantage contrôler nos étudiants moniteurs pour qu'ils fournissent les mêmes résultats dans les mêmes délais qu'un chercheur confirmé, pour éviter que l'établissement ne se ridiculise auprès de ses partenaires."

Conséquence pratique de cette politique de recherche : le moniteur doit désormais noter exactement ce qu'il faut, quant il le fait, en combien de temps, etc.

Répercussion sur les activités de recherche : au lieu de laisser une certaine marge de liberté au moniteur pour l'émuler, on demande de le contrôler plus. Ses résultats ne comptent pas ; il doit passer un temps précieux de son travail à noter ce qu'il fait, quand et comment. Déjà, on critique son peu d'efficacité. Là, on diminue encore son rendement par des mesures bureaucratiques réellement inefficaces. Seule une bureaucratie loin des réalités du terrain peut énoncer de telles mesures.

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